Il convient d’apporter des nuances à cette affirmation : si De Gaulle n’était pas l’unique dirigeant européen à prendre ses distances avec les États-Unis, il se distingue néanmoins par la fermeté et la visibilité de ses prises de position face à certaines politiques américaines.
Voici les éléments clés expliquant cette attitude gaullienne :
1. Une conception forte de la souveraineté nationale :
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De Gaulle défendait une France capable de prendre ses décisions de manière autonome.
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Il rejetait la bipolarisation du monde entre les blocs américain et soviétique.
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Marqué par la Seconde Guerre mondiale, il considérait essentiel que la France reste maîtresse de son avenir.
2. Des décisions concrètes illustrant cette vision :
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En 1966, il décide du retrait de la France du commandement intégré de l’OTAN.
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Il impulse le développement d'une dissuasion nucléaire indépendante, la « force de frappe ».
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Il s’oppose à l’entrée du Royaume-Uni dans la CEE, percevant ce pays comme un relais de l’influence américaine.
3. Un contexte favorable à une politique indépendante :
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La France bénéficiait d’un certain prestige après la reconstruction de l’après-guerre.
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Elle disposait de ressources politiques et économiques pour soutenir une ligne autonome.
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Le processus de décolonisation redessinait les rapports de force mondiaux, créant un espace pour une voix française distincte.
Cela dit, d’autres dirigeants européens ont également parfois divergé de la ligne américaine :
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Willy Brandt avec sa politique de rapprochement avec l’Est (Ostpolitik) en Allemagne.
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Olof Palme, critique de la guerre du Vietnam en Suède.
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Les dirigeants de la Yougoslavie, engagés dans le mouvement des non-alignés.
Ce qui distingue De Gaulle, c’est surtout :
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La cohérence durable de son positionnement.
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L’impact symbolique et médiatique de ses décisions.
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Sa capacité à formuler une véritable doctrine d’indépendance nationale, qu’il s’efforçait ensuite de traduire en actes.
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