Réflexion sur l’image du porc : entre préjugés et réalités
Dans nos discours quotidiens, l’image du porc est souvent associée à la saleté. Des expressions comme « c’est un cochon » ou « c’est une cochonnerie » illustrent bien la manière dont cet animal est perçu. Pourtant, cette vision est réductrice et ne reflète pas toujours la réalité.
Il suffit d’observer les sangliers, comme ceux que l’on trouve en Andalousie, pour se rendre compte que les suidés peuvent être des animaux magnifiques. Ces derniers fouillent la terre à la recherche de racines, vivant en harmonie avec la nature. En réalité, les porcs ne sont pas intrinsèquement sales. Ce sont les conditions dans lesquelles l’être humain les élève – souvent dans des enclos mal entretenus – qui donnent cette impression.
Ce malentendu va plus loin. À titre personnel, à l’âge de 77 ans, je souffre d’un problème cardiaque nécessitant une opération. On envisage de remplacer ma valve cardiaque par une valve issue d’un porc. Cela montre à quel point cet animal peut aussi être un bienfaiteur pour l’homme, bien au-delà des clichés.
Enfin, une anecdote familiale durant la Seconde Guerre mondiale illustre une relation affective inattendue : ma mère, à Bruxelles, avait adopté un petit porc qu’elle promenait comme un chien. Elle l’avait prénommé RAF, en hommage à la Royal Air Force, pour provoquer les soldats allemands alors présents. Mon père, quant à lui, était pilote en Angleterre.
En conclusion, loin d’être uniquement un symbole de saleté, le porc est un animal intelligent, utile et parfois même compagnon. Il est temps de reconsidérer notre manière de le percevoir, et de reconnaître que c’est souvent notre propre comportement qui salit l’image que nous avons de lui.
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