Lorsqu’on parle d’aliments riches en nutriments, peu de gens penseraient au… lait de cafard. Et pourtant, ce sujet surprenant a attiré l’attention des chercheurs, notamment après une étude publiée en 2016 sur une espèce très particulière : Diploptera punctata, une blatte du Pacifique qui met au monde des bébés vivants.
Un lait étonnamment nutritif
Contrairement aux autres insectes, cette blatte produit un « lait » sous forme de cristaux de protéines destinés à nourrir ses petits.
Ces cristaux se sont révélés être un véritable concentré nutritionnel, contenant :
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des protéines en haute densité,
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du sucre,
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des lipides,
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les neuf acides aminés essentiels.
Selon les chercheurs, ce cocktail nutritif serait plus riche que le lait de vache, et même bien plus dense en énergie.
Une énergie libérée lentement
La structure très compacte de ces cristaux permet une libération d’énergie progressive, ce qui les rend particulièrement intéressants pour la recherche en nutrition.
En d’autres termes, une petite quantité suffit pour maintenir un apport énergétique durable.
Pourquoi nous n’en consommerons pas demain
Malgré sa valeur nutritive, le lait de cafard ne deviendra pas une boisson du petit-déjeuner.
Deux raisons simples :
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Il est extrêmement calorique : environ 700 kcal pour 250 ml.
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Il est produit en quantités infimes : il faudrait plus de 1 000 cafards pour extraire seulement 100 grammes de cristaux !
Une piste pour les compléments alimentaires du futur
L’intérêt principal n’est donc pas d’élever des cafards pour en tirer du lait, mais plutôt de synthétiser ces protéines en laboratoire.
Les chercheurs envisagent d’en faire les bases de prochains compléments alimentaires destinés à fournir une énergie durable dans un format minimal.
Cette découverte illustre une fois de plus à quel point la nature peut inspirer les innovations scientifiques, parfois là où on s’y attend le moins.
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